Un garçon magnifique

Mardi 25 Décembre 2018-00:00:00
' Chaimaa Said

Dans la salle du cinéma Zawya, je me suis assise auprès de ma sœur pour regarder le film «Beautiful Boy ». J’avais déjà lu des résumés et des critiques sur le film « Beautiful boy » ou «Un garçon magnifique », je m’attendais à un film différent.

Le film m’a attiré au premier moment, mais devient un peu monotone et répétitif au milieu et à la fin.  Il parle d’un garçon de 18 ans dépendant aux méthamphétamines. On vit son trajet tortueux, le soutien de son père et sa lutte contre la toxicomanie de son fils qu’il mène avec beaucoup de patience et d’amour. Des moments de joie et de fierté lorsque le garçon réussit à sortir de la drogue, et d’autres de déception quand il régresse. Peut-être c’est pour cela que nous sentons la monotonie, c’est un cercle sans fin de chutes et de relèvements. 

Le film est adapté à la fois du journal de l’écrivain américain David Sheff , qui s’est transformé en un des best sellers américains, ayant le même titre « Un garçon magnifique », et du livre  «Tweak: Growing Up on Methamphetamines», écrit par Nicolas Sheff son fils. Le personnage du père dans le film est interprété magnifiquement par Steve Carell et le fils par Timothée Chalamet.

En fait, le film regorge de chaleur humaine et de sincérité. Le metteur en scène Felix van Groeningen et les acteurs surtout Steve Carell nous ont fait sentir que c’est une histoire vraie. «J’ai ressenti une immense pression à incarner et à interpréter, non pas le personnage d’un roman, mais quelqu’un de vrai, de vivant. J’ai été frappé par la générosité de Nic (le personnage du fils), par sa gentillesse, par sa chaleur. Il m’a donné la permission de ne pas l’imiter, de ne pas reproduire ses maniérismes, mais de communiquer son histoire et celle de son père», a dit Timothée Chalamet, déjà nommé aux Oscars pour «Appelle-moi par ton nom».

Le nom du film comme le nom du livre « Un garçon magnifique » semblent banals, mais nous disent que c’est la lutte de plusieurs parents et de leurs fils, et non une histoire particulière. Ce n’est pas un film commercial qui se fonde sur le suspens mais un film qui touche les cœurs. Il nous sensibilise sur les effets de la drogue, l’enfer dans lequel vit les parents de toxicomanes et leurs fils, et nous donne une lueur d’espoir pour la guérison. Dans un des cadres, un long tunnel est représenté pour donner la sensation du long et sombre trajet que le père et le fils ont suivi pour retrouver enfin la lumière du jour.