Le fils et l’arrière grand père

Le président Abdel-Fattah El-Sissi a déclaré que nos frontières occidentales constituent une ligne rouge pour la sécurité nationale de l’Égypte notamment les régions de Syrte et d’Al-Jafra.

Les propos du président égyptien sont similaires à ceux de son ancêtre, le roi Senusert III, il y a des milliers d'années.

Le roi Senusert III a écrit, dans les inscriptions du deuxième tableau de Semna, près de la région de Halfa, que:

« Celui qui maintient les frontières de l’Egypte sera vraiment mon fils ».

Alors que celui qui abandonne les frontières du pays et ne lutte pas pour protéger sa sécurité ne sera pas mon fils ».

« Maintenant, j’ai recommendé d’instaurer une statue à ces frontières afin de vous encourager à les protéger».

Sous le règne de Senusert III, cinquième roi de la douzième dynastie, l’Egypte s’est opposée à certains mouvements près de ses frontières nord et sud. C’est pourquoi Senusert a eu recours à ses forces armées pour sécuriser les frontières, maintenir le commerce et répandre le respect dans les âmes des voisins. Il a dirigé lui-même la plupart de ses campagnes et est parvenu au centre de la Palestine.

La politique de la paix suivie par l'Égypte sous le règne des rois Amenemhat II et Senusert II avait un impact au sud du pays plutôt qu'au nord. Les migrations nègres, qui ont commencé à apparaître depuis le règne du roi Senusret I, ont continué alors à pousser les tribus nègres vers les terres de la Nubie.

Ces tribus ont tenté de contrôler les routes des caravanes entre la Nubie et l'Egypte, et ont peut-être réussi à repousser les frontières égyptiennes vers le nord jusqu'à la deuxième cascade.

Ainsi Le roi Senusert III les a combattus quatre fois. Il s’est préparé pour ses guerres en fendant une large ouverture entre les rochers de la première cascade, atteignant 20 coudées de large, 150 coudées de long et 15 coudées de profondeur, comme le rapportent les textes. Cette ouverture facilitait le mouvement de sa flotte et de son armée et permettait son acheminement par les ravitaillements.

Les soldats de Sensert ont fortifié aussi leurs positions spécialement sur les hauteurs en installant des bastions les rives du Nil et sur les îles, d'Assouan jusqu’à Wadi Halfa.

Il reste jusqu’à présent deux bastions à Samnah et Qumnah sur les deux côtés du Nil au nord de Wadi Halfa, chacun d’entre eux s'éleve au-dessus d'une haute colline.

La hauteur de ces murs variait entre dix et douze mètres, ils contenaient les résidences des soldats et un petit temple où les rituels avaient lieu.

Dans l’un des textes enregistré dans son tableau il disait : « Parce que le silence, après une attaque, peut enflammer le courage au cœur de l'ennemi. Il est vaillant donc d'avancer, et c'est de la lâcheté de battre en retraite ».