Dans une atmosphère festivalière, le mardi 11 septembre, a eu lieu le vernissage de l’exposition du groupe Facebook :« Allons apprendre la photographie », à Saqiet El Sawi, et qui se tiendra jusqu’au 19 septembre (Vous avez donc encore le temps d’y aller). L’administrateur du groupe est le photographe Boulos Isaac, qui a écrit sur sa page personnelle Facebook : « L’apport de la photographie égyptienne s’inscrira en lettres d’or dans les livres de l’Histoire de l’art ». Une vue très optimiste et un dynamisme qui l’a incité à créer le groupe dont il est question. Sur la page du groupe, dont le but est d’apprendre l’art de la photographie, des amateurs de photographie ont publié leurs chefs d’œuvre en mentionnant les techniques utilisés comme la lumière, l’obturateur lent ou rapide, et la sensibilité ISO.
Isaac a appelé cette exposition « la joie » ou « la joie de la photographie », à cause de cette sensation qui envahit les exposants, dont plusieurs participent pour la première fois à une exposition de photographie. Vous pouvez sentir cela devant cette femme enjouée qui a photographié son fils «Chriss» à son anniversaire, avec une couronne dorée sur la tête, une cape de Superman, et une icône du Christ derrière lui. D’ailleurs, chaque participant prenait une photo avec sa photo exposée, dont cette femme qui prenait une photo avec son fils d’un an avec la photo originale comme arrière plan.
En fait, l’exposition reflète la diversité religieuse, culturelle et la différence de couleurs de peau. La plupart des tableaux représente l’Egypte avec ses minarets, ses mosquées, ses icônes, son architecture, ses escaliers, sa Nubie, ses villes côtières, et ses métiers comme le vendeur de patate, le clown, le travailleur de carrière, et la cuisinière de « fetir ». Mais aussi d’autres pays sont représentés comme la Thaïlande et Londres.
La plupart des portraits sont ceux de femmes, d’enfants et de vieilles personnes, comme si les jeunes personnes n’ont rien d’étrange ou de beau à incarner sauf les portraits du clown et du travailleur de carrière.
Les photos en couleurs vivantes sont à proximité d’autres en noir et blanc ; les photos prises par des enfants de 7 ou 6 ans sont à coté de ceux d’adultes ; ceux des pères confinent à ceux de leurs fils ; ceux des amateurs sont près de ceux des professionnels ; ceux des Egyptiens côte à côte à ceux d’un Soudanais et d’un Yéménite ; et le portrait de personnes avoisine ceux de chats, de chiens, d’oiseaux et d’insectes.
Une démocratie artistique, un vrai mariage de couleurs, de cultures, de techniques photographiques et de thèmes, le tout formant un mélange admirable et homogène.