Lorsqu’on écrit un article sur la grandissime Samiha Ayoub, il faut trouver une introduction qui exprime la résistance, la persévérance et la réussite qui étaient la philosophie de la vie et la raison de vivre de cette actrice. Comment pouvoir réunir en quelques lignes les aspects personnels et professionnels qui résument la vie de la Diva du théâtre arabe.
J’ai passé pas mal de temps à chercher à la décrire à travers de nombreuses lectures. J’ai trouvé que la résistance était l’arme secrète d’Ayoub qui s’est toujours imposée à chaque pas depuis qu’elle était une fille de 14 ans et jusqu’à nos jours.
Je devais donc plonger dans son univers pour parvenir à travers des perles. Des vraies perles qui la distinguent. Comment cette jeune femme, encore fragile, a été vécue d’autant plus que la première fois qu’elle est sortie de chez elle, sa mère lui a interdit de s’adresser aux filles. Pour la mère, les filles se corrompent entre elles. Dans une situation, qu’en est-il du rêve de devenir actrice? C’était un mirage ou un miracle difficile à se réaliser. La question qui s’impose est la suivante : comment l’actrice Samiha Ayoub a fait face à ses rêves, sa famille, ses maris, ses enfants, ses désirs et ses aspirations ? Je devais mettre la main sur un élément qui permettrait de plonger dans les profondeurs d’Ayoub, cette femme qui dispose d’une présence hors pair sur les planches du théâtre. Père des arts, le théâtre a souvent été délaissé par d’innombrables acteurs au cours de leur carrière, sauf Samiha Ayoub. Elle est devenue l’idole de tous ceux qui rêvent de devenir de grands acteurs sur le théâtre.
Samiha Ayoub est l’épouse de Saad Wahba, président de l’Union des Ecrivains égyptiens et arabes. Il est l’un des grands fondateurs du rôle de la culture populaire, c’est de même le chevalier noble qui a fait face à sa déception après l’échec du premier mariage d’Ayoub et qui a eu le courage de lui faire une proposition de mariage.
Je me suis inspiré d’un ouvrage intitulé “Mes mémoires” publiée par la maison d’édition algérienne Dar Al-Hikmah. Cet ouvrage m’a permis d’entrer de plain pied dans l’univers particulier de Samiha Ayoub qui a fait ses débuts sous l’égide de Zaki Tolaymat, fondateur de l’Institut supérieur d’art théâtral. Ce dernier a été attiré par le talent de la jeune fille qui avait à l’époque encore 14 ans alors que parmi les conditions requises pour s’inscrire à l’Institut est d’avoir 16 ans.