Fathia Al-Assal et l'impossible (2)

Mardi 28 Mai 2019-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

Dieu a voulu que la grandissime écrivaine Fathia Al-Assal  assiste à ma première pièce de théâtre "Flanc" (Al-Falankate). Tout au long de la pièce, je me posais la même question : "Allait-elle aimer la pièce de théâtre?" J'attendais impatiemment son point de vue alors que j'avais entendu celui de plusieurs critiques. J'attendais même si j'avais déjà entendu l'opinion de plusieurs critiques, journalistes et dramaturges. Ceux-ci avaient tous fait l'éloge de mon spectacle, malgré cela, l'opinion d'Al-Assal comptait beaucoup pour moi. Après le spectacle, elle est venue vers moi toute joyeuse, j'étais trop timide. Elle m'a dit :

Ton spectacle m'a rassasié. Je vais rentrer chez moi et je ne vais pas assister à notre spectacle. 

J'étais très heureux, j'avais l'impression d'avoir reçu deux médailles : le succès du spectacle, et le respect d'une grande écrivaine qui m'a ouvert son cœur avec amour.

Dieu a voulu que l'on se rencontre une deuxième fois après plusieurs années lors des élections de l'Union des Ecrivains. J'étais parmi les candidats au Conseil d'administration. J'ai échoué pendant deux sessions, ce n'est qu'en 2007 que la chance m'a sourit. Dieu a voulu que je remporte les élections avec la grande Fathi Al-Assal et un nombre d'importantes plumes. A l'époque, j'étais parmi les plus jeunes écrivains et on me considérait encore comme étant un écrivain provincial, même si j'avais quitté Mahalah Kobra depuis 17 ans.

En 2007, j'ai proposé de tenir un colloque à Al-Arich et l'écrivaine Al-Assal s'était enflammée pour mon idée.

Une autre scène que je n'oublierai. En 2013, lorsque le ministre de la Culture issu des Frères Musulmans, Alaa Abdel-Aziz a voulu donner des coups durs à l'art opéral, et à la culture en général, je me rappelle qu'Al-Assal a pris part à un sit-in au ministère jusqu'à la révolution du 30 juin 2013. C'était une femme courageuse et vaillante.

Une femme qui ne connaît pas l'impossible comme ses héros.