Dialogue des civilisations au Conseil Suprême de la Culture

Mardi 05 Novembre 2019-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

Renouveler le discours religieux est devenu une icône que tout le monde recherche pour s'échapper du fanatisme et de l'extrémisme. En effet, l'Egypte a accueilli toutes les religions et ne pourra donc se cantonner dans la seule tolérance de l'Islam. C'est ce que cherche le Conseil Suprême de la Culture à ancrer en partenariat avec le ministère des Waqfs. Plusieurs entités participent à ce projet dont le Centre national de la Culture de l'Enfant.

En effet, le ministère de la Culture ainsi que ses entités ont tenu plusieurs conférences et salons afin de discuter d’une série d'ouvrages choisis par le ministère des Waqfs (Biens religieux). C'est dans ce cadre que l'on peut parler de l'ouvrage "Dialogue entre l'Orient et l'Occident" écrit sous la supervision du ministre des Waqfs Dr Mohamed Mokhtar Gomaa.

Il s'agit du premier ouvrage par lequel le Conseil Suprême de la Culture a commencé ces conférences. En effet, la ministre de la Culture Dr Inas Abdel Dayem, le ministre des Waqfs Dr Mohamed Mokhtar Gomaa, le directeur de la Bibliothèque d'Alexandrie, Dr Moustafa Al-Féki, la doyenne de la Faculté des communications, Dr Howaïda Moustafa, ont pris part à la conférence. Dr Hicham Azmi, Secrétaire général du Conseil Suprême de la Culture est le modérateur de la conférence. Y ont assisté une pléiade d'oulémas et d'imams de mosquées, ainsi que des intellectuels, des journalistes et des hommes de médias.

Au début de la conférence, le ministre des Waqfs a assuré que le dialogue est indispensable pour bâtir les ponts entre la nation et les peuples. Et de sorte à ancrer les valeurs de tolérance, de coexistence pacifique loin des heurts. Il a appelé à renoncer à la violence et à l'extrémisme tout en ancrant les valeurs d’abnégation de soi et de respect de la vie personnelle.

Pour sa part, Dr Moustafa Al-Féki a assuré que l'Egypte – au fil des temps – est toujours un exemple d'unité et de tolérance. Il a renchéri que l'ouvrage constitue un document scientifique du premier degré parce qu'il est bâti sur les versets coraniques. Le livre œuvre également à ancrer l’importance du dialogue au sein de la famille et de la société.

Dr Howaïda Moustafa a, quant à elle, assuré que le fait de discuter de cet ouvrage au sein du Conseil Suprême de la Culture est un pas en avant. Elle a loué la diversité culturelle observée dans toute l'Egypte, rendant hommage à la discussion du livre dans l'un des édifices du ministère de la Culture et au moment de sa publication compte tenu de la propagation d'idées extrémistes et du manque d'acceptation de l'autre. Elle a souligné que l'Islam avait été soumis à une campagne visant à ternir son image dans l'esprit de l'Occident à la suite de la réduction de l'extrémisme et du terrorisme.

Le livre passe en revue de nombreux sujets tels que l'importance du dialogue, de ses fondements et de sa littérature, le dialogue culturel entre l'Orient et l'Occident d'un point de vue historique, la correction des idées fausses sur les parties au dialogue, la défense de la diversité culturelle, la coexistence en tant qu'alternative au conflit, les obstacles au dialogue culturel entre l'Orient et l'Occident et les mécanismes de promotion de la diversité culturelle.

Enfin, le livre souligne l’importance du dialogue culturel entre l’Orient et l’Occident comme moyen de dialogue entre les civilisations.

Je pense que ce type d'ouvrage aussi important devrait être traité dans les écoles et les universités et constituer un axe de discussion permanent avec les médias et tous leurs moyens.