On nous avait annoncé la neige et elle est arrivée en abondance, recouvrant la cité corsaire d’un épais manteau blanc. Pas moins de 20 cms de poudreuse et avec des températures de moins 10 degrés, le tapis s’est vite transformé en glace, et trottoirs et parkings ressemblaient à des patinoires sur lesquelles il ne faisait pas bon de s’aventurer, sans risquer quelques mauvaises chutes et leurs conséquences.
Il va sans dire que mes pensées étaient plus que jamais tournées vers ma si chère Egypte, dont la douceur ne m’a jamais tant manqué. Aujourd’hui, c’est la Saint Valentin, d’aucuns vous diront que c’est une fête mercantile, mais je m’inscris en faux, ce matin en regardant mon fil d’actualité sur FB, j’étais heureuse d’y voir fleurir des cœurs, des messages d’amour, en lieu et place des mauvaises nouvelles devenues habituelles depuis l’apparition du Coronavirus... Je suis sans doute un peu fleur bleue mais je ne m’en défends pas, il n’y a pas de moteur plus puissant que l’amour, pour affronter les aléas de la vie. Aimer et se sentir aimé donne tous les courages, la plus petite attention apporte du soleil dans une journée sombre.
On voudrait nous faire croire qu’aujourd’hui l’amour est désuet, passé de mode, que seul le profit est important, que nenni, le jour où nous quittons notre vie terrestre, nous n’emportons avec nous que l’amour que nous avons donné et reçu. Alors joyeuse Saint Valentin à tous ! Et ne cessez jamais d’aimer …
Depuis un an que cette pandémie de malheur nous a frappés de plein fouet, nos repères ont changé et nous avons compris où étaient nos priorités.
Je vois souvent des publications en forme de sondage : « Vous ferez quoi quand le virus aura disparu ? » Moi, je sais ce que je ferai, je sauterai dans le premier avion pour voler jusqu’à toi mon Egypte, et je te jure qu’en posant le pied à Cairo-Airport, il n’y aura pas de femme plus heureuse que moi, sur terre !
Pour l’heure c’est encore un rêve, mais j’ai la foi et je sais que ce rêve se réalisera, quand tu me prendras dans tes bras ya Masr je me sentirai vivante pour la première fois depuis bien longtemps. Parfois, je ferme les yeux et je m’imagine ces moments d’intense bonheur à venir...et je souris au travers du rideau de larmes. Attends-moi ya Masr, nous nous retrouverons, Insha Allah je te le promets, et en attendant ce jour béni, prends soin de toi et de tes enfants.
Tahya Masr Ana masria