Qui est le martyr égyptien le plus ancien et le plus important de l’histoire ? Un papyrus écrit par un étudiant égyptien appelé « Bentawra » au XIIIe siècle av. J.C - c’est-à-dire environ trois siècles après la sortie des Hyksos - raconte dans son introduction : « Le pays d’Égypte gémissait sous le poids du « fléau », et « il n’y avait pas de maître considéré comme le roi de son époque. Alors que le roi Séqénenrê Taâ (Le brave), dans la ville de Thèbes au sud de l’Egypte, a régné sur le pays. « le fléau » venu de l’Est s’est établi dans la ville d’Amo ». En d’autres termes, le roi Apopi, roi des Hyksos, s’est établi dans le pays. Le papyrus ajoute qu’Apopi était un fanatique de l’idole Set et qu’il n’appréciait aucun dieu sauf lui. En outre, il lui a édifié un grand temple à côté de son palais. Il lui apportait des offrandes, chaque jour, et ses courtisans avaient l’habitude de lui porter des bouquets de fleurs, en imitation de ce qui se passait au temple de Rê-Horakhty, l’idole égyptienne. En même temps, Séqénenrê, le roi de Thèbes, était partisan du dieu Amon. La question ne se limitait pas à l’existence de deux doctrines différentes, mais derrière cela se trouvaient des arrangements égyptiens déguisés que le roi des Hyksos a œuvré à étouffer. Et ce, en incitant le roi égyptien à faire la guerre, avant de s’y préparer. Ainsi, il a réuni ses scribes et ses sages pour les consulter. Ils lui ont insinué une astuce et ont conclu leurs propos en disant: « Et ensuite, nous verrons le pouvoir de son dieu auprès de qui il se protège, lui qui ne dépend que du dieu Amon Rê, le roi des dieux».