Avec le mois de ramadanreviennent les fanous qui illuminent les nuits de cettepériode de prière, de jeûne, de joie et de fête. Les enfants se promènentdans les rues avec cesfanous en chantonnantdevant les portes des maisons:
“Wahawi, yawahawi, iyaha.
Si ce n’étaient des êtres chers à nos cœurs,
Nous ne serions pas venus
Et nous n’aurions pas
Fatiguénospieds.
Ramadan estgénéreux.
Ramadan nous estvenu,
O Dieu miséricordieux!
Incha Allah, vousvivrez
Et vous nous donnerez
Commed’habitude.
O Dieu miséricordieux!”.
Et les enfantesreprennent ensemble: “Wahawi, yawahawi, iyaha”, allant de porte en porteoùilsrecueillent des oboles, quelquesfriandises, un peu de kounafaouautrespâtisseries, à la joie de tousceux qui donnent et qui reçoivent, car cesnuits du mois de ramadanont des nocturnes de bonheur.
Il esttoujoursagréable de voirdéfilerdans les rues du Caireanciences processions de lanternes à la lumière tremblotant que les enfantsbalancentallègrement.
Pendant ce temps, du haut des minarets enguirlandésd’ampoulesélectriques, tombent les appels à la prière qui s’épandent en vocalises traînantes et flûtées.
Cesfanous du mois de ramadanappartiennent à l’artpopulaire et les formes de ceslanternesépousentcelles de l’imagination de l’artisan qui créeainsi les assemblages les plus divers;
Jadis, cesfanousétaient en terrecuite avec une petite bougie à l’intérieur.Les marchands du Cairedevaient en entretenirallumésdevantleurs boutiques pendant toute la nuit, jusqu’àl’aube.Maiscesfanous des temps anciensn’étaient pas seulementutilisés pendant le mois de ramadan, car ilsfaisaientpartie de toutes les fêtes et de toutes les célébrationsordonnées par les souverains.
De nos jours, il se trouve encore des fanousdevantcertainsmagasins dans les rues du Caire, mais éclairés avec des ampoules électriques. Les petits fanous que portent les enfants, en métal ou en plastique, peuvent être aussi éclairés par de petites ampoules alimentées par une pile.
Les fanous du mois de ramadan sont la joie et la beauté de ces nuits de bonheur.