La magie noire chez les anciens Egyptiens

Jeudi 19 Avril 2018-00:00:00
' Magdi Chaker

Définition de la magie noire: La magie noire a joué généralement un rôle important dans l'ancienne doctrine de l’ancien Egyptien, vivant et mort, et il était interdit d’utiliser cette science punissable par la loi vu que n’était autorisée à apprendre la magie qu’une certaine catégorie de prêtres pour objectifs de la sécurité nationale ou objectifs médicaux. L'utilisation de la magie était défensive dans les objectifs généraux et hostiles dans de rares cas.

La magie dans la langue arabe est tout ce dont le motif est caché et imaginé d’une façon irréelle et l'utilisation d’une force cachée en dehors du cadre humain et de la substance pour atteindre les désirs et les objectifs de la résolution des problèmes humains.

Le pouvoir caché que le magicien utilise est (les idoles) les êtres divins et les pouvoirs cosmiques.

Ecoles de magie

Les écoles de magie étaient rattachées à tous les principaux temples de ladite «Maison de la Vie». Elle a été symbolisée par une boîte à l'intérieur de laquelle se trouve Osir. Il y avait des temples qui se spécialisaient dans la magie, comme à Sa El-Hagar avec les vipères, à Siwa dans la prédiction et à On dans toutes sortes de magie. Et il y avait une couche de prêtres incantateurs spécialisés dans la sorcellerie qui sont parvenus aux sciences post-naturelles (métaphysiques), où ils avaient la possibilité de contrôler les forces intangibles qui existent dans la nature et faisaient bouger les objets, qu'ils soient motiles ou non.

Pour étudier à l'école de magie il y avait un grand nombre de demandes et les postulants se trouvaient sous la pression de tests difficiles pour sélectionner les éléments appropriés pour cette science…

Les tests étaient en intelligence et en perspicacité prompte, la patience, la force de l'endurance et la chose la plus difficile dans ces tests était de se débarrasser de l'ego et de maximiser l'esprit élevé à l’intérieur de l’homme et de mépriser l’orgueil dans l'âme humaine… Comprendre les étapes pour devenir un magicien et apprendre les secrets de la magie exige d’être débarrassé de l'ego et de tous les désirs humains ainsi que des plaisirs mondains.

Quand libéré de l'ego, l’homme obtient la puissance de l'esprit et la machine et à ce stade, il se réconcilie avec le conjoint spirituel et réalise la fusion et le jumelage avec lui.

A ce stade, il acquiert la force humaine magique par laquelle il passe les tests qui se rapportent aux invisibles temporel et spatial (invisible relatif), invisible permettant la fusion avec le conjoint spirituel «Ka» et la création d’une relation saine. C’est donc un moyen de permettre au magicien d’acquérir des capacités extraordinaires de la connaissance habituelle de certaines nouvelles ou de secrets spatiaux ou temporels…

La chose la plus importante que le magicien doit apprendre dans ce domaine après avoir obtenu l'énergie et la puissance est de contacter le monde des dieux qui est dans d'autres planètes ou sous terre afin d'être en état de communication entre le magicien et le dieu.

Pour être admissible à la science de la magie, la patience et de l'endurance étaient un atout indispensable. Certains des tests consistaient à placer l'étudiant dans une cave souterraine contenant des passages et des couloirs de labyrinthe et beaucoup d'obstacles et de barrières avec un canal d'eau profonde ou des grottes de feu ou des modèles de créatures et d’animaux effrayants ou sauvages. Dans tous les stades, il y avait des moyens de rebrousser chemin ou d’avoir la persévérance et la volonté de se rendre à la fin de l'épreuve à travers l’arrivée au temple de la déesse Isis qui était l'une des figures féminines de la magie dans la liste des dieux.

A la fin des tests on pouvait avoir accès aux bonnes personnes pour porter le titre de magicien.

Le Texte n ° 261 des textes de sarcophages est intitulé «devenir magicien». Ce texte décrit la position de l'un des élèves au courant de la magie qui vient de terminer ses études et est devenu un magicien. L’étudiant se tient debout devant le grand dieu, en présence de ses enseignants et leur demande de le reconnaître comme magicien. Après avoir terminé tous les tests avec succès et surpassé toutes les difficultés et le plus important qu’il a obtenu la force de «Ka» à travers laquelle il peut communiquer avec le monde des dieux, il peut également récupérer sa mémoire pour remémorer les événements cosmiques de la création.

Par conséquent, aujourd'hui, il demande à l’assemblée de le reconnaître comme magicien.

Il est ensuite placé dans une pièce complètement sombre où entre la divinité et qui est appelée «le sanctuaire» et où il y a «Naos Ay» (le trône de la divinité) et un masque spécial pour l'incarnation de la divinité devant le prêtre ou le roi personnellement dans cette salle (le sanctuaire). C’est alors qu’est effectué le contact direct et sans révélation ou médiateur et le prêtre reçoit des pouvoirs spirituels et des capacités magiques.

Les magiciens jouissaient d'une position distincte dans la mesure où certains des rois ont eu l'habileté de l’utiliser. Un des fils de Chéops aimait les livres de magie et le fils de Ramsès II, Kha Met Ast, a également eu cette passion. Certains des magiciens ont assumé les plus hautes fonctions. Elle était disponible pour les hommes et les femmes qui partageaient la profession et les plus célèbres magiciens étaient Dédi dans le Papyrus de Chéops que l’on dit avait la capacité de couper la tête de n'importe quelle créature et la remettre en place, et Gaga M Ankh, le prêtre qui a fait un crocodile de cire pour le faire dévorer l'amant de sa femme. Il y a une peinture célèbre appelée Metertic contenant des textes magiques qui ont été utilisés pour le traitement des morsures des serpents et des scorpions.

Les sorciers portaient un uniforme spécial fait de la peau de léopard, avaient un bâton avec une tête animale ou le symbole d’une divinité. La profession de la magie s’est fusionnée à la science de la médecine et la science magique a atteint un degré élevé de progrès ayant incité certains rois à infliger la peine de mort à ceux qui étaient tentés de créer ou de réaliser des événements ou des faits visant à des dommages aux intérêts publics ou privés. Cela est arrivé lorsque la magie noire a joué un grand rôle dans l'assassinat du roi Ramsès III quand les conspirateurs, conduits par son épouse, ont pu faciliter l’infiltration des prêtres de Sekhmet à l’insu des gardes pour assassiner le roi.

Il y avait des sorts comme le mantra du cœur, les mains, les doigts et le serpent et autres magies pour prévenir et faire de nombreux textes magiques à l'intérieur des tombes pour les protéger notamment «Madon» à la porte de la tombe de Toutankhamon, avec son impact sur la propagation de ladite malédiction des Pharaons.