La Journée du patrimoine palestinien

Mardi 04 Décembre 2018-00:00:00
' Chaimaa Said

« Je reviens à toi, ôh maison, après mon absence et notre séparation. La nostalgie de tes yeux, ôh maison, est brulante». C’était ainsi que les poèmes populaires du poète palestinien Abou-Arab – vu comme la mémoire vivante de l'héritage lyrique palestinien - s’écoulaient tranquillement accompagnés du son du luth durant la Journée du patrimoine palestinien qui a eu lieu au Caire.  C’était sous le haut patronage de l'ambassadeur de l'Etat de Palestine et de son représentant permanent auprès de la Ligue arabe Diab Al Louh, que la Fédération générale des femmes palestiniennes a organisé cette Journée embrassant un marché annuel de charité le 1er décembre 2018 à « Arab Contractors Club » pour l'aviron.
Le marché caritatif est l’une des activités de la Fédération générale des femmes palestiniennes, qui soutient le développement des femmes palestiniennes, en plus d’être une festivité pour la communauté palestinienne, des frères égyptiens et arabes et des invités du monde entier. Il a comme slogan : « votre assistance est un soutien à la femme palestinienne ». Sur ce marché, les produits du patrimoine palestinien sont présentés comme les broderies, l'argenterie et la cuisine palestiniennes, ainsi que diverses expositions des participants à ce marché.

La chorale Abad El Shams a participé à cette occasion palestinienne avec ses chansons nationales et patrimoniales ; et le groupe de danse folklorique Faluja a présenté la célèbre danse levantine « Dabkeh » qui veut dire « coup de pied », parce que les danseurs remuent les jambes et frappent fortement la terre avec les pieds au rythme des chansons folkloriques.
La nostalgie, le désir du retour à la terre des pères et des grands-pères ainsi que l’incitation à la lutte contre l’occupant sont les thèmes des chansons. Les objectifs de cette Journée se résument en la volonté de pérenniser le patrimoine palestinien et sa préservation à travers les âges, ainsi que mettre en lumière la question palestinienne pour qu’elle ne sombre pas dans l’oubli. Et comme Mme Samia, une des exposantes dit : « Le fait d’organiser cette journée, est une façon de dire que nous sommes toujours ici, avec notre culture, notre patrimoine, notre musique et notre cuisine, qui sont légués de père en fils. Nous n’oublierons jamais notre patrie, à laquelle j’espère que nous retournerons un jour ».