Personne ne peut nier l’apport des sciences et de la littérature arabes dans la civilisation occidentale. La médecine, l’optique, les mathématiques, la sociologie, la philosophie, la poésie, etc…sont les domaines où les arabes ont excellé. Outre leurs pures créations, ils avaient l’atout d’assimiler tous les sciences et les écrits philosophiques et littéraires de différentes origines et y ajouter leur propre touche. Mais, quels sont les livres arabes qui ont influencé et inspiré le plus le monde occidental ?
Vous avez certainement entendu parler des « Mille et une Nuits », du roi Shahryar et de la reine Shéhérazade, son épouse. Une femme intelligente qui tente de se protéger de la mort en racontant chaque nuit une histoire au roi, et fait exprès de s’arrêter sur une partie très intéressante afin que ce dernier, attendant le reste de l’histoire le lendemain, ne la tue pas. Et ce, jusqu’à l’achèvement des mille et une nuits. Le livre a été compilé par plusieurs auteurs, chercheurs et traducteurs. Les histoires qu’il contient sont de différentes origines : arabes, indiennes, perses, etc…Mais le livre lui-même est écrit en langue arabe. D’ailleurs, il se distingue par un caractère populaire. Il a été traduit en français par Antoine Galland en 1704, et en anglais en 1706 sous l’intitulé : « Les nuits arabes ». De nombreux films occidentaux ont été inspiré par les « Milles et une nuits » comme : « Le voleur de Bagdad », « 1001 nuits », « Aladin et la lampe magique », ainsi que plusieurs films sur les aventures de Sindbad, et d’autres. « Hayy ibn Yaqdhan », traduit en français par « Le Vivant, fils de l’Éveillé » et « L’Éveillé ou Le Philosophe autodidacte », est un roman philosophique écrit par Ibn Tufayl à la fin du XIIe siècle. C’est la version originale en langue arabe de l’histoire célèbre connue par les petits et les grands, celle de Tarzan, mais aussi de Robinson Crusoe. Le roman arabe retrace l’histoire d’un enfant jeté à la mer, par sa mère. Il a été, ensuite, élevé et allaité par une biche sur une île inhabitée. Mais, après la mort de celle-ci, il a réalisé qu’il était un humain et a pu développer ses sens lentement et s’éduquer en autodidacte. Ce roman est l’ouvrage en langue arabe le plus traduit après les Mille et une Nuits. Il a été écrit premièrement par le philosophe Avicenne, puis réécrit par Shihab al-Din Yahya Sohrawardi, puis par Ibn Tufayl, et enfin par Ibn Nafis. Mais, quand on évoque Hayy ibn Yaqdhan, c’est Ibn Tufayl qui nous vient, immédiatement, à l’esprit.