Je poursuis de parler de la Confrérie terroriste des Frères musulmans. Je reprends ce qu’ont dit les historiens de ladite Confrérie. Les Frères musulmans ont pris l’habitude de nier l’existence d’un appareil terroriste. Si nous parvenons à prouver son existence, ils insistent que cela était dans le passé et qu’ils ont bien assimilé la leçon. Après quoi, ils auraient eu recours à un guide suprême qui était à l’origine un légiste. Dans le dernier article, nous avons mis en relief une phrase importante d'un des membres de la Confrérie, Salah Chadi. En effet, ce dernier a bien assuré : « Le guide suprême Hassan Al-Hodeibi a commencé à diriger la Confrérie des Frères musulmans en s’abstenant de parler de cet appareil, en même temps, il a gardé la situation sans aucun changement ».
Ainsi, sous le nouveau guide suprême de la Confrérie à l’époque, Hassan Al-Hodeibi, l’appareil terroriste a repris son fonctionnement à nouveau. Pour élucider cela, je vais reprendre les propos d’un des leaders de la Confrérie : Ahmed Adel Kamal. Dans son ouvrage intitulé « Les points sur les i, les Frères musulmans … l’appareil spécial », il a écrit à la page 27 : « Nous avons mis en place un programme de formation pour les nouveaux membres de l’appareil spécial et nous avons réussi à l’exécuter entièrement. En effet, nous avons commencé la première phase pendant un an au mois de mai 1952. Le programme de cette époque avait été réparti en étapes mensuelles. Nous imprimions pour chaque mois un fascicule qui était ensuite remis aux membres de l’appareil. Il s’agissait du programme le plus puissant dans l’histoire de la Confrérie depuis sa fondation. Sa puissance résidait - outre son contenu - dans le fait qu’il était appliqué à 100%. Il ne s’agissait pas d’un programme théorique ou d’encre sur papier ».
Dans le même ouvrage, Ahmed Adel Kamal évoque de la page 274 à la page 282, le programme de la première phase allant de mai 1952 à mai 1953. L’ouvrage met de même en lumière quelques questions de l’examen final. Ainsi, lisons-nous dans l’ouvrage, cette partie qui détaille le programme de ladite première phase et qui explicite les matières enseignées aux adhérents : topographie, premiers soins, lutte japonaise (examen pratique), armes légères (examen pratique), guerre de guérillas, explosifs, tactiques sur le terrain. Evidemment, cette phase est suivie par des examens et l’ouvrage met en relief quelques exemples de questions lesquelles sont réparties par matière. Ainsi, pour la matière des tactiques sur le terrain, à laquelle sont attribués 21 points, les questions sont les suivantes : Quelles sont les tactiques du retrait ? Quelle est l’importance des patrouilles ? Leurs types ? Quelles sont les règles à suivre par les leaders d’un groupe en cas d’approche de l’ennemi ?
Quant à la section de la guerre de guérillas, elle est notée sur 10 points et les questions sont les suivantes : Citez les coups de couteau mortels et comment cibler votre adversaire ? Expliquez de quoi se compose le cocktail Molotov et comment l’utiliser ?
Concernant la rubrique des armes légères, notée sur 16 points, on peut lire des questions telles que : Vous avez besoin d’une bombe 75 et vous ne la trouvez pas, expliquez en détail comment la fabriquer localement, et quelle serait son utilisation ? Mentionnez les avantages du dynamitage à l’électricité et du dynamitage au fusible.
C’était là un exemple des examens, alors que le guide suprême affirme nuit et jour qu’il est un légiste et qu’il refuse le terrorisme. Maintenant, voyez-vous comment est né le terrorisme avec ses principes et ses tactiques ?
Que de questions ! Y aurait-il des réponses ?