Il ne s’agit pas d’un simple écrivain, mais d’une plume qui a marqué l’histoire de la littérature arabe et égyptienne. Sa plume a su décrire avec beaucoup de minutie l’être humain d’une manière particulière s’inspirant du milieu dans lequel il a vécu et grandi : sa ville natale Alexandrie. C’est le grandissime Mohamed Jibril. Il est l’un des romanciers égyptiens les plus importants. Né en 1938 à Alexandrie, il a travaillé dans la presse à son époque d’or, dans les deux quotidiens Al-Gomhouriya et Al-Messaa. Il a été choisi comme vice-président de l’Union des Ecrivains. Une carrière marquée par une plume foisonnante et productive.
Nous poursuivons aujourd’hui en présentant l’un de ses ouvrages, ou plutôt l’une de ses œuvres romanesques intitulées « Mon objectif est de me confier, non de me plaindre ». C’est en effet son dernier roman publié par l’Organisme général des Palais de la culture. A mon avis, aucun roman n’a décrit avec autant de profondeur les sentiments des êtres humains. Le roman décrit avec intensité une période de sa vie avec une subtilité hors pair au point qu’il finit non pas par inculper les personnages, mais la société entière. En effet, la société entière est montrée du doigt, puisque l’écrivain enregistre pas à pas sa propre vie. L’œuvre qui constitue une sorte de journal intime, remet en question le traitement des personnes âgées et des malades aux frais de l’Etat. Le grandissime Mohamed Jibril n’a pas pu obtenir ce privilège, même avec sa plume. Il a contribué profondément à enrichir la littérature arabe.
Ce journal intime n’enregistre pas uniquement cette période de la vie de l’auteur. Il enregistre pas à pas sa vie depuis le début de sa carrière en tant que journaliste à Al-Messaa, en passant par son voyage au Sultanat d’Oman, sa carrière au sein de l’Union des Ecrivains. Puis, il se confie à ses lecteurs, se raconte et parle de sa maladie : comment a-t-il été laissé en proie aux calmants, au lieu de chercher un vrai traitement jusqu’au jour où il a eu une hémorragie du côlon.
Bref, Jibril se raconte comme tout Egyptien ordinaire qui recourt souvent aux calmants plus qu’aux traitements.