Que les yeux larmoient pendant deux heures en visionnant le film “Al-Mamar”, écrit et réalisé par Chérif Arafa, cela n'est pas facile et mérite donc d’être souligné. Tout de suite après, moult questions surgissent : quelles sont les causes de cet état qui s'est emparé des spectateurs tout au long du visionnage du film? Il est indéniable qu'un effort artistique considérable a été déployé: l'histoire débute de manière captivante et au fur et à mesure, nous voyons comment nos braves héros ont pu inculquer une leçon inoubliable aux ennemis après la défaite de juin. Et grâce à leur insistance, ils sont parvenus à chasser l'ennemi israélien de la profondeur du Sinaï.
Le spectateur, en suivant chapitre par chapitre cette grande épopée, demeure immobile sur son siège. Je crois que cela est surtout dû au scénario de Chérif Arafa qui a su réunir les facteurs les plus importants de la réussite. A vrai dire tous ceux qui ont participé au film en commençant par le producteur Hicham Abdel Khaleq, en passant par les acteurs et la musique d'Omar Khaïrat, ont contribué à présenter une œuvre parfaite.
De même, la projection du film est survenue à un moment très important. En effet, l'Egypte nécessite de la part de tous de se souder pour aller de l'avant. Et l'histoire du film constitue un grand élan pour les Egyptiens. N'oublions pas que le film montre la bravoure de l'Armée égyptienne en 1973. Cette même armée dont les descendants mènent de nos jours des batailles extrêmement rudes contre le terrorisme. Si leurs grands-parents luttaient contre l'envahisseur israélien qui s'est emparé du Sinaï, ils cherchent quant à eux aujourd'hui à éradiquer le terrorisme.
Une longue période s'est écoulée depuis que l'Egypte a produit et projeté un film sur les prouesses des Forces armées. D'ailleurs, le dernier film de cette épopée est “La route vers Eilat”. Ce type de films qui enregistrent les prouesses de nos Forces armées dans une guerre éternelle, celle de la guerre d'usure. Sur le front et à l'intérieur des villes, on peut voir à quel degré les Israéliens attaquaient les civils dans les usines, les villages, les écoles et les hôpitaux.
La question qui s'impose : pourquoi les secteurs de la production artistique à l'Union de la Radio-Télévision n'ont pas, depuis de longues années, cherché à produire des films qui ressemblent à Al-Mamar ?
Finalement, j'adresse mes salutations aux producteurs du film qui ont payé 100 millions de LE afin de présenter aux Egyptiens une production cinématographique digne du nom de l'Egypte. Il est grand temps que la télévision d'Etat et l'Autorité nationale des médias produisent des films semblables, car les films sont véritablement la sécurité nationale de l’Egypte.