Influencer autrement, influencer positivement

Ghada Choucri Lundi 02 Novembre 2020-11:04:41 Chronique et Analyse
Influencer autrement, influencer positivement
Influencer autrement, influencer positivement

Cel fait plusieurs années que le monde virtuel gagne du terrain. C'est un bol d'oxygène pour ceux qui veulent s'exprimer, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir d'autres cultures, etc.... Avec l'évolution des réseaux sociaux, la toile est devenue un terrain pour influencer les autres. Des vidéos live sur Facebook, des chaînes sur Youtube, des tweets, ce sont là des médias utilisés par les influenceurs pour attirer l'attention des citoyens de ce monde virtuel. 

 

Infleunceur, on en entend parler d'une manière quotidienne. Même à l’école, avec cette fameuse question : qu’est ce que vous voulez être quand vous serez grand ? On reçoit souvent le mot « influenceur », comme réponse. 

La jeune génération les admire, et certains les prennent pour des idoles, un exemple à suivre. Selon le site Wikipédia, un influenceur est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d'être un relais d'opinion influençant les habitudes de consommation dans un but de marketing. 

Les influenceurs sont sollicités par les marques, les entreprises afin d’améliorer leur communication, ainsi que dans le cadre d’actions publicitaires. Ils travaillent majoritairement sur les réseaux sociaux en influençant (d'où leur nom) de nombreux abonnés à travers leur compte Instagram, TikTok ou encore leur chaîne YouTube. Ce sont des créateurs de contenu multimédia. L’influenceur se met en scène pour promouvoir des produits, il décrit, écrit et partage son quotidien avec sa communauté via différents supports : articles de blog, publications Instagram, vidéos YouTube, stories ou encore vidéos ou photos Snapchat. Ils ont un rôle d’intermédiaire entre les entreprises et leurs potentiels clients. 

De cette définition, on peut distinguer seulement l'empreinte commerciale de l'influenceur. Influencer, tout simplement, c'est former ou changer l'esprit, un jeu mental qui pourrait servir au niveau commercial et idéologique aussi. 

Les influenceurs ne font pas uniquement la publicité des marques mais aussi des idées. Alors quelles idées ces influenceurs font-ils passer ? La réponse est bien claire, il y a de tout. Comme on a entendu parler de certains influenceurs qui ont déclenché de grandes polémiques récemment, il existe d'autres influenceurs qui ont des idées ou des histoires qui méritent d'être partagées en public. 

C’est le cas du jeune Eslam Hamdy. Il y a quelques mois, ce jeune suivait l'histoire du vendeur de Freska à Alexandrie. Il a remarqué comment les jeunes internautes ont été touchés par son histoire, comment ce jeune vendeur est devenu pour certains une source d'inspiration, voire un espoir. Aussi, il ne faut pas oublier comment la vie de ce jeune a basculé en partageant son histoire. 

Certes, il en existe beaucoup d'autres. Eslam s'est demandé comment on peut atteindre ces personnes et faire connaître leurs histoires. Le jeune égyptien n'a pas tardé à trouver la réponse à sa question: les réseaux sociaux, plus particulièrement Facebook. 

Fin septembre dernier, Eslam a crée le groupe « Tu es exceptionnel ». A peine un mois après sa création, le groupe compte 43 milles membres. « C'est un fort début je pense », indique Eslam au Progrès Egyptien. 

L'objectif du jeune admin du groupe était d'inviter les jeunes à partager leurs témoignages, leurs réussites, les obstacles qu’ils ont du affronter. 

La première histoire qu’il a publié en tant qu'admin du groupe était l'histoire d'un jeune homme qui a perdu ses bras et ses pieds, mais qui refuse de s'incliner. Ce jeune alexandrin, au lieu de rester chez lui à attendre l'aide des autres, a décidé de sortir travailler. Avec un terminal de paiement mobile, il permet aux passagers de la gare d'Abou Kir de recharger leurs téléphones. 

C'était la première histoire publiée sur le site et l'histoire qui a touché Eslam. Selon le jeune admin, le poste a été vu par 100 milles personnes. Un record. 

Depuis, les jeunes, petit à petit, ont été encouragés à partager leurs expériences. « En effet, je publie peu de posts, je préfère donner la parole aux jeunes membres du groupe », dit Eslam. Sa tâche n’est pas facile. Le jeune admin avec deux autres collègues révisent tous les posts avant de les publier, pour s'assurer qu’ils sont conformes aux objectifs du groupe. 

« Actuellement, on a 600 posts en attente, il faut qu'on les révise tous avant de les publier sur Facebook », explique-t-il. Toutefois, la révision des posts n'est pas l'unique rôle des admins. Ils révisent aussi les commentaires sur les posts publiés. « Il ne faut pas oublier que le groupe a été crée pour encourager les jeunes à poursuivre leurs projets et d'aller plus loin, mais parfois quand on trouve des commentaires négatifs qui sous estiment l'auteur du post, ici, il faut intervenir et supprimer ces commentaires », dit Eslam. 

De  l'autre côté, il existe des commentaires positifs, et ceux qui vont un peu plus loin en offrant une aide à l'auteur du post. Eslam revient une fois de plus sur le post du jeune homme sans bras et pieds. Il se souvient d'une jeune internaute qui a demandé à travers les commentaires comment elle pouvait contacter le jeune homme pour l'aider. Dans un autre commentaire, qui a été fait plus tard, la même jeune femme a affirmé qu'elle a réussi à prendre contcat avec le jeune vendeur de cartes de rechargement téléphoniques et lui a offert des membres artificielles. 

Un mois après la création du groupe, Eslam rêve toujours grand. « En effet, récemment, on a lancé une enquête sur le groupe, comment peut-on dynamiser le groupe et on a reçu pleines d'idées et de propositions », dit-il en ajoutant que l'une de ces propositions consistait à faire la publicité des produits exceptionnels des jeunes qui commencent encore leurs projets pour leur donner un élan. 

Cette idée a été accueillie favorablement par les admins du groupe qui ont permis aux membres de présenter leurs projets gratuitement avec une seule condition, ne pas partager les liens. 

Pour Eslam, ce n'est que le début. Le jeune internaute travaille inlassablement pour aider la jeune génération par le biais des réseaux sociaux. 

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