“Sans équité, pas de développement”

Jeudi 24 Mai 2018-00:00:00
' Mohamed Salah Attia

La Commission régionale de l’OMT pour les Amériques, à sa soixante-troisième réunion organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et le Secrétariat national du tourisme du Paraguay à Asunción, a souligné l’importance d’une plus grande équité de traitement des deux sexes dans le tourisme pour permettre au secteur d’exprimer tout son potentiel au service du développement durable. Le séminaire international se tenant à l’occasion de ces rendez-vous ministériels avait pour thème central cette fois-ci «L’autonomisation des femmes dans le secteur du tourisme». Les politiques de tourisme, le rôle de l’éducation et les moyens d’accroître l’accès des femmes à l’exercice de responsabilités ont été les aspects abordés dans l’optique de parvenir à l’égalité des sexes dans le tourisme.

Le tourisme, secteur affichant des taux de croissance constamment supérieurs ou égaux à ceux de l’économie mondiale et qui représente jusqu’à 10 % des emplois mondiaux, est idéalement placé pour contribuer à une plus grande égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.

«Nous participons directement et indirectement à quasiment tous les pans de l’économie et de la société. Notre force en tant que secteur économique nous oblige aussi à assumer une responsabilité sociale » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. Il a rappelé que l’on a besoin de « la participation active des hommes et des femmes pour faire progresser l’émancipation économique des femmes et accroître leur présence aux postes de décision». Or, l’Amérique latine et les Caraïbes sont la région du monde où la part de l’emploi féminin dans le tourisme est la plus élevée, même si les femmes occupent surtout des emplois de services et des postes administratifs (62 %) plutôt que de cadres et de dirigeants (36 %) et qu’elles gagnent entre 10 % et 15 % de moins que leurs homologues masculins. Cependant, il y a quasiment deux fois plus de femmes chefs d’entreprise dans le tourisme que dans n’importe quel autre secteur (51 %).