Il est de ces personnes qui offrent une multitude de visages, mais en réalité, tous les visages sont les mêmes. Ahmed Mansour, présentateur à la chaîne qatarie d’Al-Jazeera appartient à cette lignée de personnes. Il a commencé sa carrière dans les années 80 en tant que reporter après avoir achevé des études de lettres arabes à l’Université d’Al-Mansoura. D’abord, il couvre la guerre d’Afghanistan entre 1987 et 1990, puis la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1994. Apparemment, la guerre d’Afghanistan le rapproche des figures de l’extrémisme et du terrorisme mondial, faisant de lui un défenseur de leurs idées. C’est en 1997 qu’il est embauché à la chaîne qatarie d’Al-Jazeera pour devenir le porte-parole du gouvernement qatari à travers ses programmes.
L’homme né dans la célèbre ville de Samanoud rêve alors de conquérir à travers la tribune du mal. Orateur éloquent, il sait très bien manipuler les esprits à travers les mots. Et ses mots visent notamment à déclencher des crises dans le Monde arabe pour servir uniquement les intérêts de ses maîtres, à qui il doit d’abord sa notoriété, mais aussi, sa fortune. D’ailleurs, beaucoup d’analystes politiques et médiatiques le qualifient de « journaliste islamiste, en perte de repères ». Ainsi, cherche-t-il constamment à déclencher la zizanie entre le peuple égyptien et l’administration. Echec sur échec. Il n’a pas réussi. Au lieu d’être un homme de médias intègre et objectif, Mansour se revendique fièrement des Frères Musulmans dont il défend tous les stratèges sur les écrans de la télé. Ses positions contradictoires ne font que faire rire le public. A titre d’exemple, durant les élections présidentielles égyptiennes, il a critiqué la présence d’un seul candidat face au Président Al-Sissi. Mais, lorsque la même situation s’est répétée avec le Président turc Erdogan, il a évoqué un succès hors pair. Son micro, il l’utilise pour défendre ceux qui appartiennent aux Frères Musulmans ou ceux qui payent beaucoup.
Sa vie personnelle n’est pas différente de sa vie professionnelle. Un homme qui parle constamment de l’Islam, de la charia, du respect des principes divins et qui malgré tout les exploite afin de réaliser ses intérêts personnels. Ainsi, toute la fortune accumulée, il l’a exploitée pour pratiquer son sport préféré : coureur de jupon.
Evidemment, la vie privée de tout individu est sa vie privée et qu’elle ne concerne que lui. Mais, Mansour c’est l’homme qui s’est constamment vanté d’être un exemple, un idéal, un messager de la perfection. Or, le présentateur a déjà frôlé le seuil d’une dizaine parfois «orfi» ou «sous seing privé».
Les scandales sont nombreux. Wafaa Al-Hamidi, son ex-épouse, a révélé qu’il l’a épousée seulement pour cinq mois. Après avoir découvert qu’il est marié à une autre femme, Al-Hamidi le confronte, il la répudie. Ainsi l’a-t-il quittée à l’aéroport d’Istanbul sans un sou, après l’avoir insultée. Dans ses mémoires, Al-Hamidi le qualifie d’être le délégué des Frères Musulmans.
Al-Hamidi, présentatrice marocaine, avait fait la connaissance du présentateur égyptien de Mansour lors d’un stage organisé par la chaîne Al-Jazeera en octobre 2011. La jeune n’étant pas voilée, le présentateur l’a forcée à ne paraître avec lui qu’en portant le voile. En Egypte et au Qatar, elle était ainsi forcée de se voiler, mais en Europe, le même homme n’y voyait aucun inconvénient.
D’autre part, des fuites présentées par le présentateur Ahmed Moussa avaient révélé le manque de professionnalisme de Mansour. L’une des fuites sonores, le public pouvait entendre Ahmed Mansour qui demandait en 2011 au directeur du bureau d’Al-Jazeera au Caire à l’époque, M. Abdel Fattah Fayed de se focaliser sur les manifestations afin de « provoquer les gens » et de les solliciter à descendre dans la rue. Un vrai manque de professionnalisme car un présentateur est censé demeurer objectif au lieu de manipuler les spectateurs pour réaliser un agenda étranger et destructible à l’Egypte.
Mansour n’hésite jamais à exploiter son talent pour manipuler les esprits et les induire en erreur. Finalement, ces efforts ne lui ont pas rapporté grand-chose à part des millions accumulés. Lui qui connaît bien l’amour de l’argent, mais surtout pas l’amour de la patrie.
A suivre …