Hamdi Sheta est à la fois poète, écrivain, médecin de pathologie et immunologie, membre de l'Union des écrivains égyptiens dont il est maintenant le chef du comité des médias. Aussi est-il membre de l'établissement Karma pour le développement culturel et social, du groupe d'écrivains et d'artistes de l'Atelier du Caire et de plusieurs salons littéraires au Caire parmi lesquels on peut citer Al-Qarada. Il a étudié la musique, en particulier le luth. En 2009, il a participé au concours organisé par le Programme culturel à la Radio égyptienne et il a remporté le premier prix de poésie classique au niveau de la République. Il a publié un certain nombre d'œuvres littéraires pour: Shorouq «Levée», «Etres de feu et de pluie» et «Cœur ouvert». Sa production poétique et littéraire est abordée par tant de critiques: Mukhtar Issa, Ahmed Antar Mustafa, Ahmed Shalaby, Ihab Al-Bashbishi et Taguj Al-Khouly. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français et espagnol.
Cœur ouvert nous raconte la biographie d'une femme du Sinaï, il s'agit d'Amal Gharib. La crise cardiaque vécue par l'héroïne de ce roman est un moment décisif au cours duquel elle commence à penser à sa vie alors qu'elle passe devant ses yeux dans une bande cinématographique, pour découvrir à quel point cette vie était pleine d'événements, de visions, d'idées, de personnalités et de sentiments, surtout que sa vie était liée à celle de son pays pendant une étape pleine de grands événements, dès l'ère royale jusqu'à nos jours. Sinaï est toujours au cœur de ces événements. L'auteur a décrit la guerre en comparant l'invasion israélienne de la région en six jours à la victoire d'octobre en six heures. Il a réussi à nous faire voir les gens inquiets pendant la défaite, notamment l'humiliation de Haj Ali qu'on oblige à dire: Je suis voleur. L'auteur présente une documentation minutieuse de ces événements, en fusionnant l'histoire de la région arabe et la géographie de l'Asie du Sud-Est, où l'héroïne erre dans un voyage de loisirs, dans lequel il décrit la beauté somptueuse, les coutumes étranges et la spécificité de cette région.
Ce roman soulève non seulement des problèmes nationaux et personnels, mais aussi des problèmes techniques liés à l'écriture de fiction en général et au roman biographique en particulier, car l'auteur du roman a dû faire face à un certain nombre de difficultés: Hamdi qui est essentiellement un poète, a essayé d'échapper aux figures de style qui nuisent au genre narratif. Comme un orateur, il a beaucoup utilisé les guillemets pour adresser implicitement ses cris aux responsables : «La destruction d'une nation ne nécessite pas de bombes nucléaires ou de missiles à longue portée, mais elle doit réduire la qualité de l'éducation et lâcher la bride à la tricherie, de sorte que le patient meurt aux mains d'un médecin qui a réussi à tricher, et les maisons s'effondrent par un ingénieur qui a réussi à tricher».