La fête de la Nativité copte tombe toujours le 29 du mois de kyahk qui correspond maintenant au 7 janvier, mais avant la réforme du calendrier julien par le Pape Grégoire XIII le 29 kyahk correspondait au 25 décembre.
Ce fut Saint Athanase, patriarche d’Alexandrie, qui fixa en 346 cette fête de la Nativité au 29 kyahk, tradition qui fut adoptée par les autres Eglises, sauf pour les Arméniens qui continuèrent à célébrer Noël le 6 janvier.
Dans la tradition copte, l’évangile de la vigile de la Nativité rapporte l’apparition des anges aux bergers dans le ciel de Bethléem et leur visite à l’enfant de la crèche. L’évangile de la fête est celui de la visite des Rois mages qui offrirent à l’enfant jésus leurs présents symboliques: l’or car il est Roi, l’encens car il est Dieu et la myrrhe car il est Homme.
La liturgie commence dans la soirée du 6 janvier pour s’achever vers minuit ou aux premières heures du matin. Aucun rite particulier ne marque cette célébration si ce n’est l’anaphore de Saint Grégoire et la procession autour de l’église avec l’icône de la Nativité.
En effet, les jours de grandes fêtes, c’est l’anaphore de Saint Grégoire qui est chantée. Elle est fort longue et très belle avec des tons particuliers et de nombreuses prières litaniques.
Au cours de cette liturgie, une procession est organisée autour de l’église, par trois fois, avant le chant solennel en copte et en arabe de l’évangile. Un diacre, marchant à reculons, porte l’icône de la Nativité que le prêtre encense pendant tout le parcours. Au retour devant la porte du sanctuaire cette procession fait trois fois le tour de l’autel.
Au terme de cette célébration nocturne très longue, les fidèles rentrent chez eux pour rompre le jeûne en mangeant la “fatta” traditionnelle, un mélange de viande de mouton avec du riz et du pain, le tout arrosé avec le jus dans lequel la viande a été cuite. Cette “fatta” fait partie des anciennes traditions qui marquent les fêtes aussi bien chez les Chrétiens que chez les Musulmans;
Une autre coutume en cette fête de la Nativité en Egypte, c’est d’offrir des gâteaux et des biscuits, ce que font les Musulmans le jour de la fête du Petit Baïram à la fin du mois de ramadan. C’est encore une très ancienne tradition qui a traversé les siècles en Egypte, peut-être depuis l’époque fatimide.