Les fabuleux bazars…les nuits arabes chaudes… le désert immense…la magie…la richesse et la pauvreté extrême. Voilà l’idée que fait le film Aladdin 2019 - qui vient de sortir en Egypte- du monde arabe, et qui traduit l’image qu’ont les occidentaux de ce monde. Je ne dis pas que ce n’est pas vrai, mais il y a quand même une exagération. Bien que le film soit très impressionnant, surtout pour ceux qui ont vu les personnages de la version en dessins animés en 1992 prendre vie, les costumes et les danses sont plutôt indiens qu’arabes. La confusion s’est fait depuis longtemps : des serpents et un fakir sur un lit de clous se trouvent dans l’ancienne version.
D’ailleurs, pour ceux qui préfèrent le « live action » et n’ont pas vu l’ancienne version de Disney, c’est éblouissant.
Guy Ritchie, le metteur en scène, a bien fait de choisir Mena Massoud, l’Egyptien-Canadien, pour jouer le rôle d’Aladdin. Un jeune talent qui a les traits arabes requis et un sourire ensorcelant.
Dans cette nouvelle version, le personnage de la princesse Jasmine, interprété par la belle actrice et chanteuse britannique Naomi Scott, est beaucoup plus actif. Elle est encore forcée de choisir un mari qui gouvernera, mais cette fois, les raisons de son opposition à une telle union ne tiennent pas au fait qu’elle souhaite pouvoir épouser qui elle aime, mais au fait qu’elle entend devenir elle-même sultane le moment venu. On ne peut oublier Will Smith qui était particulièrement brillant dans le rôle du génie de la lampe ; on peut même dire que c’est le vrai héros du film.
Certains critiquent le film pour un être un quasi copié-collé de la version en dessins animés.
C’est vrai, le film comporte la même design graphique et visuel de plusieurs anciennes scènes et locaux comme la cave qui contient la lampe magique.
On y trouve, également, certains mêmes dialogues, ainsi que les mêmes chansons avec les mêmes paroles et mélodies. Mais le côté positif, selon moi, ce n’est pas seulement cette tendance féministe dans la personnalité de Jasmine, mais aussi la réflexion philosophique sur la définition de la liberté : Plus on a de pouvoirs, plus on manque de liberté.
On ne peut pas tout avoir. C’est un message adressé à tout jeune.