Les prisonniers de guerre construisent la vie de Hegazi !

Mardi 19 Mars 2019-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

Mikha! Nous sommes à la tête de l’armée égyptienne à Altite.  Par ces mots, le grand auteur et romancier égyptien Fouad Hegazi a donné de la vivacité aux personnages de son œuvres majeure si célèbre  <<Les prisonniers de guerre construisent les barricades>>, issu de la série de la littérature du public qui raconte comment vivaient certains prisonniers égyptiens pendant la Guerre des Six jours. Ceux-ci n’ont jamais perdu la foi dans la victoire malgré le fait d’être emprisonné à Altite en Israël. C’est la foi par laquelle nous pouvions gagné la Guerre d’Octobre et à laquelle avait attaché M.Fouad Hegazi tous ses espoirs jusqu’à la fin de sa vie.

M.Hegazi a joué un rôle important en révélant certains écrivains qui vivaient à l’étranger; il les avait observé avec tant de persévérance et d’ardeur dans tous les provinces, il a étudié toutes leurs œuvres et a publié ces enquêtes dans les livres, les périodiques et les journaux. Sa série de la littérature du public était le bon exemple d’un centre d’éditions privé si respectable qui aidait les écrivains et les gens créatifs à publier leurs œuvres littéraires et culturelles sans aucune contre-partie et qui organisait pour eux des séminaires de critique partout en Égypte.

J’ai eu l’honneur de rencontrer M.Hegazi pendant mon séjour à Al-Mahla Alkobra qui a discuté une de mes romans « Les rêves de la journée » publié par un groupe littéraire qui a désormais marché sur les mêmes chemins de la littérature du public; M.Hegazi nous a laissé un modèle humanitaire à suivre pour aider les autres.

M.Fouad Hegazi restera toujours un écrivain exceptionnel et diversifié qui a rédigé de nombreux romans à grande valeur dont le plus important « Les prisonniers construisent les barricades » qui est devenu un symbole et un des cent plus grands romans arabes. Son œuvre comporte d’ailleurs de nombreuses pièces de théâtre qui étaient présentées aux théâtres culturels publics, y compris: « Les gens qui n’ont rien » et « Les porteuses des pots », de nombreux recueils des récits, comme: « Prisonniers pour chaque oiseau », « Déchets » et plusieurs autres études de critique. N’oublions pas ses écritures pour les enfants parmi lesquelles : « Helwan Shamah », « Shagarat Aldor reçoit le commandement » et « Le conseil des reines ». C’est par son roman « Le lion regarde dans le miroir » que le pays lui a decerné le prix de l’encouragement dans la littérature infantile: le seul prix qu’il a remporté en Égypte.

Finalement, il reste que les universités régionales et les facultés des lettres jouent leur rôle principal de sélectionner les grands écrivains et leurs œuvres de forte valeur à notre vie, de ne pas attacher la grande attention aux poètes de l’époque ottoman et de se concentrer en revanche sur les écrivains créatifs et prêts à servir le pays.