Comment rendre les tireurs plus précis, les rameurs plus rapides et emmener les sauteurs plus loin et plus haut ? Avec les JO de Paris-2024 dans le viseur, onze grandes écoles et le CNRS vont s'unir pour mettre les sciences au service des champions.
Le sport est sous la loupe des scientifiques depuis longtemps - à l'Insep ou dans les laboratoires universitaires - mais d'abord à travers des matières comme la physiologie ou la médecine.
"Du côté des sciences fondamentales, comme la physique, la mécanique ou les mathématiques, c'est un champ quasiment vierge", explique à l'AFP Christophe Clanet, qui pilote le projet Sciences 2024 depuis l'Ecole Polytechnique.
Passionné de sport, le directeur du Laboratoire d'hydrodynamique (LadHyX, Ecole polytechnique/CNRS) a déjà travaillé avec le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade. Sa méthode - "observation sur le terrain", identification des questions avec les sportifs et leurs entraîneurs puis retour au laboratoire - il compte l'étendre aux disciplines olympiques et paralympiques d'été.
Ces "journées d'extraction" ont déjà été organisées avec les fédérations d'aviron, de tir, de natation ou de cyclisme, ainsi qu'en para athlétisme.
Exemple avec le tir à la carabine et le phénomène du saut de bouche, une très légère élévation du canon au moment du tir.