La situation des paysans dans le Delta oriental, aux fins fonds de l'Egypte, a beaucoup évolué ces dernières années comme c'est le cas à la Ezba de GorguiMatta au nord de Facous. Eau et électricité sont venues s'ajouter à l'école.
En 1954, Ibrahim El-Mouelhy écrivit un livre intitulé: “Le paysan d’Egypte à travers l’histoire”.
Ce livre d’Ibrahim El-Mouelhy: “Le paysan égyptien à travers l’histoire” est revenu d’actualité avec le renouveau dans les campagnes égyptiennes.
Dans ce livre l’auteur parle longuement des réalisations françaises au début du XIXème siècle dans les domaines de l'Administration et de l’agriculture en Egypte, œuvre qui fut poursuivie par des ingénieurs français sous le règne de Mohamed Ali au XIXème siècle. Mais, souligne l’auteur, “la régénération commencée sous Mohamed Ali se serait poursuivie normalement si l’Angleterre n’était pas intervenue”.
Ibrahim El-Mouelhy raconte comment fut créée l'Administration de l’enregistrement sur le modèle français, renonçant ainsi au droit de Hélouan, terme qui signifie bénéfice ou droit éventuel et même “bakchich”. Un comité d’ingénieurs fut formé pour relever le plan des propriétés immobilières et fixer la quote-part redevable.
L’auteur parle encore des autres réalisations françaises en Egypte dont la création de l’Institut d’Egypte, l’établissement de l’éclairage public dans les rues à Alexandrie puis au Caire, l’introduction du poinçonnage des bijoux, l’établissement des droits sur les successions, la création des contributions indirectes et bien d’autres choses encore.
Ce petit livre est plein d’enseignements. Si l’auteur parle des paysans sans terres au cours de la longue histoire égyptienne, il pouvait conclure en 1954 “qu’aujourd’hui l’Egypte est aux Egyptiens, aucun maître étranger n’y imposait plus sa loi”. C’était deux années après la Révolution égyptienne qui avait sonné le glas de l’occupation britannique.