Nous fêtons ces jours-ci le centenaire de la révolution de 1919, dite « la première révolution », menée par Saad Zaghloul contre le colonialisme britannique - durant laquelle la femme a joué un rôle indéniable- qui aboutit à l’indépendance de l’Egypte en 1922. Cette révolution a eu lieu le 16 mars, coïncidant, donc, avec la Journée mondiale de la femme, le 8 mars.
Il faut noter que pendant des siècles, avant le déclenchement de la révolution de 1919, le rôle de la femme égyptienne était en grande partie absent de la plupart des aspects de la vie publique, sous ses formes politique, économique, sociale et culturelle.
Elle ne quittait que rarement le foyer conjugal, sans parler de ses droits politiques inexistants.
En fait, le changement qualitatif dans le statut des femmes égyptiennes à la suite de la révolution de 1919 ne peut qu’être principalement attribué aux femmes égyptiennes elles-mêmes.
Sa participation active dans cette révolution a été comme la fin d’une période et le début d’une autre.
Ce n’était pas sans sacrifices : Deux femmes (Hamida Khalil et Chafiqa Mohamed), ont trouvé la mort durant les manifestations, en défendant et en appuyant Saad Zaghloul, et en s’opposant au comité de Milner.
Nous-les femmes- récoltons les bienfaits de cette révolution jusqu’à aujourd’hui, qui a créé un état de mouvement qui ne s’arrête pas.
En 1923, Sayed Darwish a composé la comédie musicale « la fille d’aujourd’hui », écrite par Amin Sedky et chantée par Badi’a Sadek, qui commençait par ces vers :
« C’est ton heure, c’est ton jour, fille d’aujourd’hui
Réveille-toi de ton sommeil, tant de sommeil ne vous aurait pas suffi ?
Réclame tes droits, et rejette le blâme sur toi ».