Mohamed Jarrah est un romancier, nouvelliste et journaliste égyptien, né le 28 novembre 1959 à Manshaet El-Qanater, au gouvernorat de Gizeh. Ses tendances littéraires ont commencé à apparaître au cours de ses premières études ce qui lui a permis d’obtenir les notes finales en expression écrite, sans oublier sa participation aux activités de l’école, que ce soit la radio ou le groupe d’amis de la bibliothèque. Ses contacts avec les milieux culturels ont commencé alors qu’il était encore lycéen. Il avait l’habitude d’assister à des soirées et des salons culturels à l’intérieur et à l’extérieur du Caire. Au cours de ses études universitaires, il a commencé à correspondre avec des journaux et des magazines, puis à publier dans les principaux journaux et magazines égyptiens et arabes dont Al-Ahram, Nouvelles de la littérature et Okaz. Jarrah s’intéresse à l’Histoire de l’Égypte ancienne dans ses écrits fictifs et narratifs. Il est convaincu que celle-ci explique le réel et le présent de notre pays. Mohamed Jarrah a publié jusqu’à présent douze livres : nouvelles, romans et recherches historiques. Son premier recueil de nouvelles Al-Shouna (La grange) a été publié en 2003. Un an après, il a publié son premier roman Al-Abidah (L’ermite). Son dernier roman, Usine d’Idoles, a été publié en 2020. Sa créativité a été abordée par les principaux critiques dont Mohamed Jalal, Hamed Abou Ahmed, Yousri Abdallah, Sherif El-Jayar, Hossam Akl, Medhat El-Jayar, Mahmoud Battouch, Shaaban Abdel Hakim, Mohamed Al-Sayed Eid et Mostafa Al-Dabaa. Jarrah a travaillé dans les médias écrits et audiovisuels. Il a travaillé pendant une courte période à la fondation Al-Ahram. Il a été également téléspeaker et rédacteur en chef au sein de certaines chaînes satellitaires. Son travail principal était présentateur à la radio au service de la Jeunesse et du Sport. Il est devenu le chef de l’administration centrale des affaires du cabinet du président de la radio égyptienne avant sa retraite en 2019. Il est membre de nombreuses entités culturelles, dont l’Union des écrivains égyptiens, le club de nouvelle et l’atelier du Caire. Quant à son dernier roman intitulé Usine d’idoles, il est composé de 320 pages de taille moyenne, publié par le Centre de la civilisation arabe en 2020. L’action se déroule pendant et après le règne du roi Amenhotep IV, connu sous le nom d’Akhenaton, mettant l’accent sur les conspirations auxquelles ce dernier fut exposé jusqu’à ce qu’il abdique le trône. Face à la mission religieuse qu’il a lancée, considérée comme un premier appel au monothéisme, les prêtres l’ont attaqué jusqu’à ce qu’il abandonne Thèbes. Ils ne se contentèrent pas de sa disparition et cherchèrent à se débarrasser de ses successeurs, dont le jeune roi « SmenkhKare », et l’enfant roi « Toutankhamon » jusqu’à ce qu’ils placent leur aîné nommé « Ay » sur le trône. Dans le roman, il y a un autre narrateur. Il s’agit d’un enfant qui, dans son langage simple, montre sa fascination envers son père, très habile dans la fabrication des idoles et des statues au point qu’il a sculpté une énorme idole avec les détails du visage du nouveau roi. Mohamed Jarrah nous rappelle Le vivant dans la vérité de Naguib Mahfouz qui aborde la même période et qui comprend aussi plusieurs narrateurs, présentés comme des témoins à charge ou à décharge.