Pourquoi oublie-t-on

Ingi Amr Dimanche 08 Novembre 2020-11:59:41 Chronique et Analyse
Pourquoi oublie-t-on
Pourquoi oublie-t-on

Qu’est-ce que l’oubli ? Pourquoi oubliet-on? Pourquoi certains souvenirs résistent mieux que d’autres à l’oubli ? Quand doit-on s’inquiéter de ses oublis ? Ce sont des questions que l’on se pose de temps à autres. L’ oubli correspond à la situation dans laquelle nous ne pouvons pas retrouver un souvenir à la demande. L’oubli touche tous les types de mémoire : autobiographique, didactique et même la mémoire prospective, puisque l’on peut aussi bien oublier un nom propre, un code, un itinéraire que nous avons connu par le passé, un texte que nous avons appris... L’oubli ne veut pas forcément dire qu’un souvenir a disparu, il peut simplement être difficile à récupérer. C’est pourquoi, on peut parfois reconnaître une information parmi d’autres alors qu’il est difficile de la rappeler librement. Mais pourquoi oublie-t-on ? L’oubli est dû à deux phénomènes, d’une part le fait que le souvenir peut se détériorer, en particulier si nous n’avons pas recherché cette information depuis un certain temps, et d’autre part parce que nous avons mémorisé d’autres informations proches qui sont venues altérer une information plus ancienne par interférence. Certains souvenirs résistent mieux que d’autres à l’oubli. Plus une trace sera utilisée et recherchée régulièrement, plus elle sera solidement ancrée dans notre mémoire et peu susceptible d’être oubliée. Par ailleurs, les habiletés apprises et totalement automatisées comme le vélo, la natation, la conduite... résistent beaucoup mieux à l’oubli même chez les patients qui présentent par ailleurs de gros troubles de la mémoire. Les très jeunes enfants et même les nourrissons sont dotés d’une mémoire déjà très efficiente, pourtant le plus souvent on ne peut pas évoquer nos premiers souvenirs. On peut aussi penser que le système mnésique est encore immature et rend la conservation et l’évocation des premiers souvenirs trop fragiles pour être conservés. Quand doit-on s’inquiéter de ses oublis ? L’oubli ne correspond heureusement pas toujours à une maladie de la mémoire. Nos oublis peuvent provenir d’un manque de disponibilité, c’est-à-dire d’un manque d’attention soit en cas de fatigue physique, soit lorsque nous sommes préoccupés. Par ailleurs, dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire d’oublier notamment quand on a vécu un évènement traumatisant. Il faut aussi accepter qu’au fur et à mesure du vieillissement, la mémoire joue des tours, et on risquons d’oublier de plus en plus d’informations, d’une part du fait du vieillissement physiologique des structures impliquées dans les différentes étapes de la mémorisation mais également parce que la quantité d’informations mémorisées est susceptible de créer plus d’interférences. En règle générale, c’est l’entourage qui s’inquiète le plus des oublis d’un proche. Il convient de s’inquiéter quand ces oublis touchent des informations bien connues du patient et surtout lorsque celui-ci ne semble pas en avoir conscience.

Sources:

allodocteurs.fr

futurasciences.fr

Journal of Applied Research in Memory and Cognition

cuisineaz.com

lesmaisonsderetraite.fr

 

Les mécanismes de l’oubli 

Un oubli se produit généralement lorsque l’attention, pour différentes raisons, privilégie certains détails par rapport à d’autres lorsque cerveau se trouve au sein d’un processus d’encodage de nouvelles informations. Cependant, même au cours de cet encodage, il peut encore oublier, si l’information est contradictoire (par exemple, si l’on clique sur un article au titre aguicheur et que l’on constate que le contenu est en inadéquation totale avec ce dernier) ou si l’information ne parvient pas à être traitée convenablement. Toutefois lorsqu’une information est enfin encodée, elle peut encore être oubliée aisément. Plusieurs théories s’affrontent pour expliquer comment on en vient à oublier quelque chose. Du côté de la neurobiologie, on parle de décomposition des souvenirs, peut-être due à la mort de certaines neurones ou de certaines connexions au sein du cerveau. En psychologie cognitive, une théorie incontestée est celle des interférences. Elle suggère plutôt que les expériences se font concurrence, ce qui a pour conséquence la perturbation des apprentissages antérieurs par les nouveaux et vice versa. D’autres théories existent, mais elles sont plus discutées et ne font pas consensus.

 

L’importance d’oublier

Oublier est nécessaire à notre bonne santé mentale. Récemment, un article publié dans dans The Journal of Applied Research in Memory and Cognition soulève le fait que, dans notre vision des choses, l’oubli a souvent une connotation négative. Il est associé à un défaut, à une limitation de l’esprit, à un « bug » de notre cerveau. Les humains ont développé un tas de stratégies composées d’exercices cognitifs, de prises de compléments alimentaires, de médications et de stockage de données pour ne pas oublier Mais , il faut distinguer l’oubli et ses vertus dont discutent les chercheurs dans leur article de l’oubli pathologique, que l’on retrouve dans la plupart des maladies neuro dégénératives comme que la démence ou Alzheimer. Cependant, l’oubli a des vertus. Les auteurs de la recherche ont résumé la nécessité de l’oubli pour notre santé en trois agents et en sept vertus. Tout d’abord, le premier agent, «le gardien», se charge de garder intact notre «sérénité» et notre «stabilité». Grâce à lui, nous évitons de recroiser trop souvent la route de certaines conséquences émotionnelles d’évènements passés, soit en les rendant relativement inaccessibles, soit en affaiblissant leurs propriétés émotionnelles. Cela facilite également le pardon, nous aidant à dépasser les actions négatives des autres et à nous motiver malgré une récente adversité. Ensuite, il y a « le libraire » qui s’attelle à conserver notre « clarté » et nos « capacités de révision et d’abstraction ». Il fait en sorte que l’on se débarrasse des détails qui ne seront probablement pas importants plus tard. De plus, il nous permet de mettre à jour les expériences et les souvenirs avec de nouvelles informations pour maximiser leur pertinence et minimiser leur concurrence. Aussi, le libraire nous aide à la « digestion mentale » au travers de laquelle des détails spécifiques sont perdus, permettant à de larges points communs via des expériences similaires d’émerger et de former une base de connaissance plus générale. Et pour finir, il y a « l’inventeur » qui s’occupe de préserver notre « inspiration » et notre « capacité à redécouvrir ». Il rejette les idées préconçues et les fixations du passé, nous permettant d’identifier des solutions créatives à de nouveaux problèmes. Il nous permet également de renouer avec des activités ou des personnes appartenant à notre passé et de ce fait, donner une seconde chance à toutes choses.

 

Des aliments bons pour la mémoire

Certains aliments possèdent des vertus pour notre organisme, ils entretiennent notre mémoire, favorisent la concentration et l’éveil, en bref, ils boostent notre cerveau. Autant dire qu’ils sont à consommer sans modération pour optimiser vos performances. L’eau S’hydrater est particulièrement important pour doper notre cerveau. Nous sommes constitués de 75 % d’eau, d’où la nécessité de conserver une bonne hydratation sous peine d’atrophier notre cerveau et d’avoir des pertes de mémoire. Le café C’est bien connu. Rien de tel qu’un café corsé pour commencer la journée de bon pied et se réveiller. Le café possède cette vertu de maintenir éveillé et de stimuler les capacités de notre cerveau, en favorisant notre concentration et acuité. Les poissons gras Le poisson stimule la mémoire, surtout les poissons gras du type saumon, maquereau riches en oméga trois, indispensables au bon fonctionnement de nos neurones. Par conséquent, pour un cerveau en plein état de marche et réactif, il est conseillé de les consommer deux à trois fois par semaine. Les fruits secs et oléagineux Ce sont de précieux alliés pour vous rebooster en cas de coup de mou, ces concentrés d’énergie font le plein de vitamines, de minéraux et d’oligoéléments tels que le zinc. Si vous souffrez de carences dans ce domaine, vous pouvez être sujet à des difficultés de mémorisation, de concentration, d’attention. Alors pensez à garder à proximité des abricots, des raisins, des noix et noisettes, faciles à croquer pour des en-cas diététiques. Le chocolat Il est excellent pour votre mémoire. Vous n’aurez plus besoin de culpabiliser lorsque vous en mangerez un carré. En effet le chocolat contient des vitamines B et des polyphénols, un stimulant cérébral. Les fraises Les fraises et autres fruits rouges sont pleins d’antioxydants qui permettent de préserver la jeunesse de nos cellules. Les féculents Pommes de terre, pain, pâtes, riz, autant d’aliments rassasiants, qui entretiennent le cerveau, car ils permettent de tenir le coup sur la journée et de faire le plein d’énergie. Vous pouvez opter pour des céréales complètes. Ces glucides fournissent du glucose, qui permet de nourrir nos cellules nerveuses, fortement consommatrices. Les œufs Voilà des atouts pour notre cerveau. Les œufs contiennent des phospholipides, à savoir des graisses qu’affectionne particulièrement notre cerveau. Surtout la choline qui est un neuromédiateur nécessaire pour notre mémoire et que notre cerveau n’a pas la capacité de produire.

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