Refonte des CHU pour une triple mission : soins, enseignement et recherche

Nevine Ahmed Dimanche 21 Mars 2021-13:35:44 Dossier
Refonte des CHU pour une triple mission : soins, enseignement et recherche
Refonte des CHU pour une triple mission : soins, enseignement et recherche

Confronté à des défis de taille, l'Etat décide de se lancer dans un long processus de développement du système sanitaire pour à la fois réaliser les objectifs de développement durable et assurer un des droits fondamentaux de l'Homme : le droit à la santé. Récemment un rapport, comportant une infographie, a été élaboré sur les démarches entreprises pour moderniser et développer les centres hospitaliers universitaires (CHU) d'Egypte.

 

Toute personne a droit à un niveau de vie décent, lui assurant le bien-être, ainsi que celui de sa famille, et ce, au niveau de l'alimentation, de l'habillement, du logement et notamment des soins médicaux.

Le droit à la santé a été proclamé en 1948 par les Nations Unies. Toutefois, les pays où ce droit a été réalisé et assuré pour tous, sont peu nombreux. Cela revient au fait que, pour établir ce droit, il faut assurer de très importants moyens de financement et mettre en place des systèmes techniques, afin d'assurer aux citoyens l'accès aux soins médicaux. Cela exige également un aménagement et un entretien des lieux où l'on se fait soigner, une bonne et haute formation et rémunération des professionnels du métier et beaucoup de technologies médicales.

L'Organisation mondiale de la Santé a mis en garde contre le fait que dans le monde entier, les personnes vulnérables et défavorisées accèdent plus difficilement aux soins médicaux. Ils tombent ainsi malades et peut-être encore meurent plus jeunes que les personnes qui occupent une position sociale plus privilégiée.

La santé est donc au cœur de la lutte contre la pauvreté et en particulier de la réalisation des objectifs de développement. Les systèmes de santé fragiles et inéquitables – notamment lorsqu’ils sont confrontés à une pénurie de ressources humaines ou lorsqu’ils sont dépourvus de moyens de financement durables – représentent un obstacle de taille à l’extension des programmes de lutte contre les maladies et entravent les objectifs de l'Etat pour le développement durable.

C'est dans cette perspective que l'Egypte a entrepris maintes démarches pour remédier aux carences du système sanitaire, et pour effectuer une vraie révolution au niveau des soins médicaux dispensés dans les hôpitaux d'une façon générale et en particulier dans les hôpitaux universitaires.

Ainsi, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Khaled Abdel Ghaffar, a-t-il examiné un rapport présenté par Dr Hossam Abdel Ghaffar, Secrétaire général du Conseil suprême des hôpitaux universitaires, sur le développement global de l'infrastructure des centres hospitaliers universitaires (CHU).

Le rapport indique que les travaux de développement comprennent la hausse de l'efficacité de l'infrastructure hospitalière universitaire, 18 hôpitaux universitaires typiques, y compris les départements et les hôpitaux d'urgence, pour un coût estimé à environ 2 milliards 700 millions de LE, et 80 ventilateurs ont été achetés pour un coût de 40 millions de LE, outre la fourniture de 100 ventilateurs mobiles pour les hôpitaux universitaires, et le développement de 13 salles d'opération pour un coût estimé à 15 millions de LE selon le système “capsule” pour servir les patients à l'Université de Zaqaziq.

Le nombre d'appareils d'hémodialyse pédiatriques est passé à 6 appareils répartis comme suit : (3 appareils à l'hôpital japonais d'Aboul Rich, 2 à l'hôpital universitaire de Béni Soueif et 1 appareil à l'hôpital universitaire d'Assouan). Ceci fait un total d'environ 1,25 million de LE, en plus de l’achat de 7 autres appareils d'un montant de 1,4 million de LE à l'hôpital universitaire de Sohag.

Selon un communiqué publié par le ministère de l'Enseignement supérieur, le développement des hôpitaux universitaires comprend également le bâtiment de l'Université du Caire et celui de l'Institut national d’oncologie, qui a été exposé à un attentat terroriste. Ces modernisations seront effectuées en deux phases. Les dommages causés ont été restaurés dans le bâtiment Nord, le bâtiment qui comprend le hall et le bâtiment administratif. La deuxième phase a connu des travaux d'aménagement et de modernisation aussi dans le bâtiment administratif, celui du hall, le centre de dépistage précoce, et du parking. Le projet coûte environ 100 millions de livres.

L'Université du Caire a également connu le développement de l'hôpital d'urgence d’Al-Qasr El-Eini pour un coût de 200 millions de LE. Ce projet comprenait la création d'une unité de traitement des caillots vasculaires cérébraux du système nerveux et ceux du cœur, une unité de traitement orthopédique et des fractures, comprenant :  4 chambres, deux salles de triage pour le diagnostic initial, 44 lits pour court séjour, une salle de traitement des cas critiques, et une autre pour traumatologie multiple, un département pour la radiologie, 15 lits de réanimation et 5 lits de soins intermédiaires.

L'hôpital universitaire de Minya a, à son tour, connu une hausse de l'efficacité de ses infrastructures. La capacité de l'hôpital d'accueil et d'urgence étant passée à 120 lits, 18 lits de soins d'anesthésie et d’accidents, équipés de ventilateurs, 10 lits de soins intensifs et 4 salles d'opération, équipées selon les plus hauts critères, et d'une banque de sang, en plus d’une unité d'observation clinique, une unité de radiologie, des salles d'examens, un laboratoire d'analyse et d'urgence, une pharmacie, des salles renfermant 55 lits et 24 chariots mobiles pour recevoir les patients blessés dans des accidents.

Le bâtiment de l'hôpital universitaire du foie de l'Université de Minya, situé sur une superficie de 2600 m2 a également été développé. Il se compose de 158 lits dans les départements internes, en plus de 44 lits de soins intensifs et moyens, consacrés à la radiologie post-intervention chirurgicale et à l’endoscopie gastro-intestinaux d'urgence, en plus de 38 lits de soins modernes, 4 lits de réception d’après un système de classification. Le nombre de lits à l’hôpital a été porté à 206, et les travaux de modernisation comprenaient le développement d'une salle de soins intensifs, équipée d'un écran sophistiqué pour surveiller les signes vitaux d'une capacité de 28 lits et 4 grandes salles d'opération.

L’Université de Mansoura a elle aussi connu des travaux de développement des infrastructures des hôpitaux universitaires, pour un coût de 235 millions de LE, tout comme les hôpitaux de l'Université de Tanta ont été développés pour un coût de 235 millions de LE.

 

Les piliers de l'OMS pour le système de santé

Un cadre d’action unique composé d'éléments essentiels.

•     Des programmes en faveur des systèmes de santé et de l’amélioration de la santé, destinés à obtenir des résultats.

•     Une action plus efficace dans les pays.

•     La participation à la définition de l’action internationale en faveur des systèmes de santé.

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