La ville d’Own 2

Jeudi 25 Février 2021-00:00:00
' Magdi Chaker

L'historien égyptien Maniton au troisième siècle avant JC a écrit un livre sur l'histoire de l'Egypte, il a puisé ses informations dans les papyrus conservés dans les archives des temples de la ville d’Own. A l’époque gréco-romaine, de nombreux écrivains, philosophes et historiens, ont visité la ville et ont étudié à son université comme Hérodote, le père de l'histoire, le philosophe Platon (Platon) et le célèbre géographe Strabon.

La ville a également eu l'honneur de recevoir la visite de la Sainte Famille lors de son voyage en Egypte, et son nom a été mentionné dans l'Ancien Testament dans le livre d'Isaïe. De nombreux voyageurs et historiens arabes l'ont visitée et ont écrit ce fait dans leurs livres, y compris al-Maqrizi et Muhammad Ibrahim al-Jaziri ainsi que l'historien arabe Abd al-Latif al-Baghdadi qui l'a visitée en 1190 CE.

Il existe actuellement à Matareya deux sites qui racontent une partie de l'histoire de la ville. L’un de ces sites est un obélisque qui remonte à l’ère du roi Senusret I (Epoque intermédiaire) et qui a été sculpté dans un seul bloc de pierre de granit rouge taillé dans les carrières d'Assouan. Cet obélisque a été démoli et enseveli à sa place d’origine devant la porte du temple. Ses dimensions sont d'environ 44 x 20 m et il pèse environ 21 tonnes.

Il existe de même à Matareya l'arbre de Mariam. Il s’agit d’un arbre ancien à l’abri duquel la Sainte Famille s’est réfugiée pendant son voyage en Egypte. A côté de cet arbre on trouve un puits d'eau datant de l'époque romaine.

Dans beaucoup d’endroits de la vieille ville de Matariyah, Ain Shams, et les zones qui les entourent, on a découvert des fragmentsde bâtiments, construits avec de la boue ou de la pierre, qui représentent des parties de temples, de zones résidentielles, de fours pour brûler la poterie ou pour la fabrication du verre. Il existaitaussi des lieux pour la fabrication de la bière, des parfums, des peintures votives, des cercueils en pierre ou en poterie et certains meubles funéraires qui étaient placés avec le défunt pour une utilisation dans l'au-delà.

Parmi les monuments les plus remarquables qui ont été révélés, figure une partie du gigantesque mur construit de briques autour de la ville.

Le scientifique français Gauthier a découvert de nombreuses tombes dans le désert d'Ain Shams, dont la plus importante est la tombe d'une personne nommée Ra Mas.

Il a également découvert la tombe de Banhasa à Ain Shams al-Sharkeya, construiteen calcaire. Banhasa occupait la poste de prêtre en chef d'Héliopolis et il était le porteur des sceaux de la Haute et de la Basse Egypte à l'époque du roi Basmtik II, de la 26ème dynastie.

Gauthier a en outre découvert la tombe d'Ankh Khonsu qui était le surveillant des soldats, le gouverneur des frontières orientales et le porteur du sceau de la Basse Égypte.

A côté de celle-cise trouve la tombe d'une personne appelée Hor, portant le titre de prêtre d'Amon, ainsi que la tombe de Wagh-Hur, datant de la 26e dynastie.