La soprano Fatma Saïd intègre la troupe de La Scala et enregistre un 1er disque

Soha Gafaar Mardi 05 Janvier 2021-16:21:52 Art
La soprano Fatma Saïd
La soprano Fatma Saïd

Pur produit des conservatoires égyptiens, la soprano cairote intègre la petite troupe des habitués de La Scala et enregistre un premier disque chez Warner. A cette occasion, elle a fait une interview avec le site forumopera.com. En répondant à une question sur la signification du titre de son album « El Nour » sorti chez Warner, elle a répondu : « Nour est le mot arabe pour Lumière. J’ai voulu faire la lumière sur les liens musicaux qu’entretiennent entre elles les cultures française, espagnole et arabe. Je trouve qu’on parle beaucoup de différences, de barrières, de frontières. En réalité, nous pouvons voir que, par le passé, il y a eu de nombreuses liaisons, notamment musicales entre ces cultures. » En parlant de son parcours artistique, elle a dit : « Une fois mon lycée terminé au Caire, j’ai décidé de passer des concours à Berlin pour continuer mes études de musique. J’ai eu la chance d’être acceptée par une professeure de chant qui m’a entraînée, et j’y suis restée quatre ans. C’est une expérience très importante dans ma vie professionnelle et personnelle. J’avais à peine dix-huit ans, la voix très jeune, et c’était la première fois que je vivais seule. En Égypte, ma famille et moi vivions ensemble, tout le temps dans la même maison. Alors vivre toute seule et faire des études complètement différentes de mes amis qui devenaient ingénieurs ou médecins, c’était un peu étrange. Mais c’était une expérience unique et très importante. J’ai appris à vivre seule, à réagir comme Fatma Saïd et pas comme une autre. Je suis restée à Berlin jusqu’au baccalauréat, puis j’ai passé un concours pour aller à New-York. » Et de mentionner qu’il existe un autre passage important dans sa vie qui s’est passé en Italie. Elle a passé trois ans à Milan, où elle a fait partie de l’académie de la Scala. « C’est une expérience très importante pour moi. (…) J’ai travaillé avec des artistes, des metteurs en scène, des chefs d’orchestre très connus dans le monde de la musique classique. J’ai beaucoup appris de la part d’artistes avec lesquels j’ai travaillé durant les opéras. Même si j’avais de petits rôles, j’étais dans la même production que des artistes très connus, et c’était une grande chance de pouvoir les o b s e r v e r . J’apprenais tout le temps », a-telle expliqué

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