L’indomptable 



Dalia Hamam Nevine Ahmed Dimanche 04 Avril 2021-15:02:25 Dossier

Et si l’Egypte vous invite à revivre en direct un défilé royal pour ses plus fameux rois et reines ?! Pas étrange. C’est l’Egypte qui impressionne toujours. Dominante, fascinante et indomptable, l’Egypte a fait arrêter le temps pour 90 minutes, hier samedi 3 avril 2021. L’Egypte est toujours au cœur des intérêts mondiaux. Par son passé comme par son présent, elle a réussi à braquer les regards du monde, tout au long de 90 minutes, où le temps s’est arrêté, pour suivre solennellement une des plus belles parades jamais vues. Oui, c’est du “jamais-vu” ! L’Egypte a toujours occupé les esprits tel qu’elle l’a encore fait preuve hier. Beaucoup d’articles de presse écrite et audiovisuelle ont parlé du cortège des momies royales au Caire. C’est à cette occasion que Le Progrès Egyptien vous présente un dossier traitant une part historique, toujours impatiemment attendue par son lectorat, et une autre présentant quelques infos, plus ou moins neuves et intéressantes. Alléchante lecture.




 

 

Dites “Anciens Egyptiens” et ne dites pas “Pharaons” !

Sur la page Facebook de la chaîne “Ontv”, on présente un avis du Secrétaire général du Haut Conseil des Antiquités, Dr Moustafa Waziri, qui parle d’une recherche présentée par Mohamed Hassan, chercheur dans les affaires de sécurité nationale.
La recherche révèle que les anciens Egyptiens ne sont pas des pharaons. 
Le mot “pharaon” n’étant pas inscrite sur n’importe quel ancien papyrus, ni a été gravé sur les anciennes pierres. Dans le Saint Coran, lorsque Dieu a prononcé le mot “pharaon”, ce ne fut pas comme un titre, mais c’était le nom donné à une personne, et la preuve en est que, selon le chercheur, le mot “pharaon” avait été indéterminé, sur le plan grammatical.
Il poursuit en soulignant qu’il existe uniquement 5 titres donnés aux rois égyptiens dans l’Egypte antique ; aucun d’entre eux ne signifie le mot “pharaon”.
Ceci est important à savoir d’après Dr Moustafa Waziri, car le “Pharaon” cité dans le Coran était un tyran qui commettait des crimes, ce qui contredit la noblesse de la civilisation égyptienne ancienne. Ce mot ne peut donc jamais être un “titre” ou un “qualificatif” mais plutôt le “nom” d’une personne. Cela convient à ce que certains chercheurs ont souligné, lorsqu’ils ont dit que “Pharaon” du temps de Moïse était parmi les Hiksôs et n’était pas un Egyptien. Le chercher poursuit que le mot “pharaon” n’a jamais été ajouté au mot “Egypte”, c’est-à-dire, vous ne trouverez pas dans les textes anciens des phrases disant “le pharaon égyptien”... ni moins “le pharaon tel ou tel” en signalant le titre d’un roi ancien. Il faut plutôt dire “les anciens Egyptiens” et ne dites pas “les pharaons”. Dites “la civilisation égyptienne ancienne”, et ne dites pas la civilisation “pharaonique”.
Nos ancêtres étaient des nobles et ils puisaient leur légitimité dans la mise en vigueur des lois qui garantissent tous les droits de justice sociale et d’équité entre tous les gens. (https://fb.watch/4CM3NS_INd/)




 

Comment le “dernier pharaon” a fait vêtir les pharaons ?!

On l’appelle “le dernier pharaon”. Le fameux réalisateur et scénariste Chadi Abdel Salam a toujours eu une touche unique dans ses œuvres cinématographiques. Avec l’ingéniosité des finitions, Chadi Abdel Salam excellait toujours et n’avait pas de semblable. Plusieurs blogueurs sur Facebook ont fait circuler des photos des scènes du film polonais “Le Pharaon”, dont le scénario est écrit par Chadi Abdel Salam en 1966. Il était question de présenter l’idée et la manière d’après laquelle, Abdel Salam a fait vêtir les héros du film pour représenter les anciens Egyptiens. Les détails étaient minutieux, à partir du costume qu’ils portaient jusqu’aux accessoires. Leur finesse disait autant du grand amour qu’avait Chadi Abdel Salam pour orner son travail par le menu détail.Selon Reuters, “Akhenaton” était le dernier film de Chadi Abdel Salam, mais il n’a pas vu le jour. Il demeura lu sous formes de scénarios. Chadi Abdel Salam a aussi deux films de court-métrage : “Le paysan bloquant” et “Les armées du soleil”, ainsi que des articles sur ses œuvres en anglais et français.





 

Les secrets de deux cachettes de Deir El Bahari

Situé sur la rive gauche du Nil, la nécropole de Deir El-Bahari à Louxor est considéré comme une nécropole importante dans l’Histoire des anciens égyptiens.Deux cachettes dénichées ont permis de redécouvrir un grand nombre de momies qui à leurs tours ont aidé à mieux comprendre la vie des anciens du Nouvel Empire.

La cachette royale découverte en 1881

Au 20ème siècle, les pilleurs des tombeaux ont ravagé la nécropole de la Vallée des Rois. Il était donc nécessaire de sauver les trésors à l’intérieur des tombeaux dans des cachettes pour les protéger. C’est dans la tombe thébaine TT320 que la première cachette fut trouvée par hasard par la famille d’Abdel Rasoul. Et c’est grâce à l’archéologue allemand Emile Brugsch et les fouilles des ouvriers qu’une cinquantaine de momie ont vu la lumière.

La découverte de 1898

Cette cachette fut trouvée dans le tombeau du pharaon Amenhotep II en 1898 par le français Victor Loret. Ce tombeau fut utilisé comme lieu pour cacher des momies royales pendant la 20ème dynastie. Parmi les momies royales trouvées : Ramsès IV, Ramsès V, Séthi II, Siptah et Thoutmôsis IV. La cachette renfermait également deux squelettes, des vestiges du mobilier funéraire d’Amenhotep II et le coffre à vases canopes en albâtre.





 

Seqenenrê Tâa à la tête de la parade

Le pharaon Seqenenrê Tâa a été choisi pour devancer le défilé du cortège, puisque sa momie est la plus ancienne parmi tant d’autres. Le Secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités Dr Moustafa Waziri a déclaré que les momies sont classées selon leur vieillesse. Le pharaon Seqenenrê Tâa est un roi de la 17ème dynastie. C’est lui qui a commencé la guerre contre les Hyksôs qui régnaient dans le delta du Nil à cette époque. Selon l’analyse de sa momie, il semble qu’il est à l’âge de 30 ou 40 ans, et c’est son fils le roi Amôsis 1er qui lui a succédé. Le roi fut enterré dans la nécropole de Dar Abou El-Naga. Mais comme beaucoup d’autres, sa momie fut cachée et trouvée dans la cachette de Deir El-Baheri, dans le tombeau TT320. Il semble que Seqenenrê Tâa fut mort dans un combat, selon l’analyse de sa momie. Son crâne porte de nombreuses blessures.

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